Axis Mundi
Création dans le cadre des “Vive le sujet !” du Festival d’Avignon 2019. Coproduction SACD-Festival d’Avignon.
Une co-création d’Anne Nguyen et Élise Vigneron
Dans un dispositif plastique évolutif et éphémère fait de glace, la breakeuse et la marionnettiste questionnent la norme géométrique et sa destruction. La chaleur libère la matière, le corps statue s’élargit au cosmos. Un univers où l’équilibre est sans cesse remis en jeu, sur fond de musique techno.
Anne Nguyen
Autodidacte, la danseuse et chorégraphe Anne Nguyen s’inspire des sciences et des arts martiaux pour combiner la gestuelle brute et virtuose du hip-hop à une écriture graphique, déstructurée et épurée.
Élise Vigneron
Formée aux arts plastiques, au cirque, puis aux arts de la marionnette à l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières, Élise Vigneron développe un langage à la croisée des arts plastiques, du théâtre et du mouvement.
© Thomas Bohl
DISTRIBUTION
Conception et interprétation : Anne Nguyen et Élise VigneronConstruction : Élise Vigneron et Sylvain Georget
Regard extérieur : Frank Micheletti
Stylisme : Manon Del Colle
Montage son : Arnaud Duprat
Remerciements : Maya Lune Thiéblemont
PARTENAIRES
Production : Compagnie par Terre / Anne Nguyen.Coproductions : SACD – Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques ; Festival d’Avignon.
Avec le soutien de : Le théâtre du Bois de l’Aune à Aix-en-Provence (13) ; L’Arcade.
Avec l’aide de : Théâtre de l’Entrouvert ; Le Vélo Théâtre, scène conventionnée pour le théâtre d’objet à Apt (84) ; Le CENTQUATRE-PARIS (75) ; La Place – Centre culturel hip-hop à Paris (75) ; Centre des Arts d’Enghien-les-Bains – Scène conventionnée pour les écritures numériques d’Enghien-les-Bains (95).
La Compagnie par Terre reçoit l’aide pluriannuelle du ministère de la Culture / DRAC Ile-de-France, l’aide de la Région Ile-de-France au titre de la “Permanence Artistique et Culturelle”, ainsi que l’aide au fonctionnement du Département du Val-de-Marne.
« Un équilibre subtil qu’Elise Vigneron et Anne Nguyen entourent de beauté plastique. Coup de froid sur la Vierge en son jardin cette année ! Dans son désir de travailler sur un dispositif plastique mouvant, la marionnettiste Elise Vigneron approfondit ici la recherche qu’elle avait déjà entamée autour des éléments. Et c’est la glace qui devient le support d’une manipulation et d’une scénographie pour le moins éphémère, porteuse d’images saisissantes évoquant notre monde en transformation. On ne pouvait pas espérer mieux comme véritable rencontre entre deux femmes qui ne se connaissaient pas : breakeuse et chorégraphe exigeante, Anne Nguyen a trouvé chez Elise la même rigueur, mais aussi une écriture visuelle prompte à troubler le regard sur les corps. Un monde en transformation Axis Mundi place les deux femmes dans un univers post-apocalyptique, hanté par l’immobilité de la matière. Au creux de paysages stériles, elles sont pourtant celles qui vont changer le cours du monde, reconnecter le ciel avec la terre, libérer le corps et la matière pour faire exploser l’énergie créatrice. A travers la symbolique du cercle propre au hip hop, comme une arène, une piste ou un espace ritualisé, la danse circule en régénérescence. Alors que tout fond autour et dévoile d’autres réalités, les corps s’affirment dans une nouvelle verticalité, en vibration avec leur environnement. »La Terrasse – Nathalie Yokel (23 juin 2019))
« Anne Nguyen et Élise Vigneron proposent Axis Mundi, axe cosmique en français. L’allure est tout à l’opposé de la première proposition. Noir, violence. La scène se pare d’un tourne-disque qui passe un vrombissement, de quatre formes comme des totems recouverts de plastique noir et surtout, de deux artistes. Anne Nguyen est breakeuse et Elise Vigneron est marionnettiste. Et on s’attend à tout sauf à ce qui arrive. Sur une base de techno signée Tom Flynn le duo se manipule l’une l’autre. Anne tient des postures hip-hop inversées et Elise lui emboîte le pas. C’est vraiment cela, emboîter le pas. L’une est le moteur de l’autre. Elles doivent lutter contre les éléments. Le rythme est fou dans ce questionnement très actuel sur l’équilibre des choses. Et, mais cela doit rester secret, la fin est un petit bijou ! »Toute la culture – Amélie Blaustein Niddam (7 juil. 2019)
« La danseuse Anne Nguyen fait son entrée devant le magnolia – devenu célèbre grâce à Frédéric Ferrer – du Jardin de la Vierge du Lycée St Joseph. Elle est entourée de quatre colonnes noires. Elise Vigneron s’avance vers nous. Elle pose une sorte de galette blanchâtre sur un tourne-disque et l’actionne. Elle prend une sorte de galet qu’elle lance de la face vers le lointain. Elise Vigneron est tout en noir avec des gants en latex qui lui montent sous les aisselles. Elle ressemble à un personnage d’une pièce de Giselle Vienne, apparaissant comme une femme dominatrice. Elise Vigneron place en contact la tête de sa partenaire sur ce galet et lui fait faire le poirier. S’en suit une danse puissante et très physique dont seule Anne Ngyuen a le secret. Une musique électro de Black Case laissera la place à celle de Basilisk permettant à Anne Nguyen de trouver le beat qu’il lui faut pour sa danse. Sans divul-gâcher la chose, on pense fortement à Phia Menard et son Black Monodie et ses sacs de sels dans le même endroit en voyant cet Axis Mundi… Une tentative de rencontre là aussi concluante et réussie où l’univers des deux artistes se sert mutuellement faisant jaillir un moment de poésie pure que symbolisent les figurines translucides d’Elise Vigneron. »Inferno – Emanuel Serafini (8 juillet 2019)
« A la mi-journée, au cœur de juillet, une hip hoppeuse évolue sur et entre des portes, des cloisons que lui impose une austère maîtresse de cérémonie. Axis Mundi oppose la malléabilité du corps et la raideur de la matière. Etonnant, fascinant le duo creuse l’apprentissage, le rite de passage, des thèmes cultivés par ces deux artistes. »France bleue Vaucluse – Michel Flandrin (juil. 2019)
« Ici, [Elise Vigneron] imagine une sorte de rituel où la fonte de panneaux de glace impose aux deux artistes de renégocier sans cesse leur rapport au plateau. D’inventer des manières toujours nouvelles de l’occuper, de patauger ensemble. »Sceneweb.fr – Anaïs Heluin (7 juil. 2019)