Presse – À mon bel amour
« Quelle déclaration lyrique que celle contenue dans le titre de la nouvelle pièce d’Anne Nguyen ! Avec cette œuvre pour huit interprètes, quatre femmes et quatre hommes, convoquant la danse classique, le voguing, le krump, le popping, la danse contemporaine et le waacking (un bouquet de techniques qui fleurit de plus en plus sur les plateaux), la chorégraphe hip-hop ausculte ce qui fonde les identités intimes et culturelles de l’individu, du couple ou du collectif. « Dans un monde où nous peinons à nous accorder sur des valeurs, pouvons-nous former un consensus autour de l’idée de la beauté ? » »
Télérama – Rosita Boiseau (29 novembre 2019)
« Anne Nguyen revient avec une danse des guerriers de la beauté, qui joue sur les postures et les images des corps qui se transcendent pour exister. Point de lyrisme ni de romantisme malgré le titre de la nouvelle création d’Anne Nguyen. Il faut plutôt y voir une déclaration d’amour et un hommage à la danse, à la beauté du geste, et aux mouvements et cultures qui en découlent. La chorégraphe continue ici d’explorer le principe de la traversée, déjà expérimentée dans PROMENAGE OBLIGATOIRE et dans Kata, mais en mode frontal, en rejouant chorégraphiquement la notion de défilé. Danse classique, voguing, popping, danse contemporaine, waacking, krump, sont incarnés par quatre hommes et quatre femmes qui en extraient non seulement les archétypes gestuels, mais également les caractéristiques culturelles. En osant l’exposition et la revendication identitaire, le spectacle interroge autant les canons de la beauté que les manières d’exister, tout en questionnant le regard du spectateur. »
La Terrasse – Nathalie Yokel (30 octobre 2019)
« À mon bel amour a interrogé sur la place de chaque être humain, du couple et du collectif. On a vu défiler les conceptions de l’identité et de la beauté. Ils ont joué, tout à tour, avec les attitudes de leurs corps poussés à l’extrême, les symboliques tout en interrogeant du regard les spectateurs. Sur une musique électro puissante, on s’est retrouvé dans plusieurs univers autour de la mode, du théâtre, du cinéma. Tout l’espace du plateau était occupé par l’éclat des gestes dégageant quelque chose d’hypnotique, d’insondable. Etaient-ils notre miroir ? »
Ouest France – Marie-Sophie Lehalle (12 octobre 2019)
« Les regards sont francs et frontaux. Le public regarde les artistes qui eux aussi fixent l’assemblée spectatrice. La pièce est chorégraphiée comme un défilé et les interprètes se prêtent au jeu jusqu’à pousser leurs mouvements à l’extrême. En solo, en duo ou à plus, ils s’affirment, occupent l’espace, s’affranchissent des regards et prennent leur liberté à travers des corps et des gestuelles émancipées. Tou-te-s représentent des archétypes, revendiquent leur appartenance à une culture et défient qui que ce soit de leur interdire l’accès à la beauté. »
Yeggmag – Marine Combe (février 2020)
« Dans À mon bel amour, quatre danseuses et quatre danseurs s’avancent vers le public comme dans un ressac, ce courant d’arrachement des océans. Ils s’avancent seuls, avec l’assurance du mannequin dans un défilé de mode ; en duo, ou encore en groupes comme convoqués pour un filmage cinématographique. Ils interrogent notre perception de l’individu, du couple et du collectif en déclinant différentes conceptions de l’identité et de la beauté. […] On trouve dans À mon bel amour à la fois une grande liberté du corps et une puissance du mouvement, une sensation de libération, une belle vitalité, de la spontanéité en même temps qu’une parfaite géométrie et perfection de l’espace et du rapport au sol, et une maîtrise de l’énergie libérée. La chorégraphie d’Anne Nguyen est à la fois transgression du mouvement et cérémonie, elle est cosmogonie. »
Ubiquité Culture(s) – Brigitte Rémer (15 décembre 2019)